Notre Domaine est situé dans Les Collines du Var, qui sont considérées au sein de l’appellation Côtes de Provence comme « la zone des extrêmes ; tant sur le plan du climat que des reliefs, c’est la zone qui présente dans l’appellation les moyennes les plus élevées.

Localisé sur des sols du TRIAS, (plateau TRIASIQUE) le vignoble est planté dans le calcaire et l’argile. Ces argiles sont dotées d’une capacité de rétention d’eau permettant au vignoble une meilleure résistance à la sècheresse.

La garrigue sèche et sévère jouxte les vignes, seule tache luxuriante en plein été.

Nos vignes sont bordées de collines constituées de chênes verts et blancs ainsi que de pins, ce qui les rend très attrayantes à la population de sangliers…mais aussi à la vie du sol et à la population animale : préserver la biodiversité est devenu pour notre domaine, une priorité : en 2018, nous avons accueilli un élevage de chèvre dans nos bois (110 ha de forêt).

L’ensemble du vignoble est constitué d’un seul tenant. Il se situe en totalité sur la commune de Cabasse.

L e  C l i m a t

D’influence continentale – le domaine est séparé de la bordure maritime par la chaîne des Maures – les hivers sont rudes : nuits très froides pouvant atteindre 10 degré en-dessous de zéro, pendant plusieurs semaines, alternées de journées pouvant atteindre 15°c ; de grandes amplitudes thermiques également en été puisque les journées atteignent des sommets de 40° sans air, avec des nuits souvent fraîches (15°c). Ces extrêmes climatiques élèvent le vignoble à un niveau de souffrance qui lui permet de donner le meilleur et dans l’expression de l’identité de nos terroirs : des rouges qui gardent une fraicheur remarquable sur plus de 20 ans, des blancs qui se concentrent tout en gardant leur fraicheur au fil des ans.

Ces extrêmes peuvent parfois être préjudiciables pour les rouges,  particulièrement dans le cas d’été trop  pluvieux,  nous préférons ne pas produire de rouge pour ces millésimes.

L E S  R O S E S

Le plus fragile de nos enfants est celui à qui l’on donne le plus de soins ; il est différent, il fait l’objet de moqueries, et demande une attention particulière pour être accepté, et même reconnu.
Mais il est aussi un grand provocateur.

Il révèle des saveurs qu’aucun autre de nos vins ne peut égaler. Il sublime l’ail du « Pesto », exaspère nos papilles pour ennoblir les épices et l’aigre doux d’un carry d’agneau.

C’est bien là sa raison d’être : il cultive le contraste par sa fraîcheur, son élégance et sa structure. Sa structure est le support des saveurs qu’il exhale, le garant de la longueur de ce plaisir.

L E S  B L A N C S

L’Histoire du ROLLE :

Le cépage Rolle fut planté par Nico Dotto en 1970, sous la baguette de Pierre Gavoty, qui avait vu dans ce cépage une résurrection post phylloxérique, d’une variété purement provençale qui n’était alors cultivée que dans la région de Bellet semble-t-il.

Les premières greffes proviennent d’ailleurs de ce  vignoble, le pépiniériste en avait fait alors une sélection massale.

Le Rolle s’est senti à l’aise dans nos terroirs argilo-calcaire et nous l’avons apprivoisé depuis, en guettant son évolution d’année en année d’un œil curieux et attentif.
Nous disposons aujourd’hui d’une collection de vieux millésimes qui ont merveilleusement évolué en bouteille et que nous proposons aux tables les plus prestigieuses ainsi qu’à nos clients les plus exigeants.

La minéralité du Rolle est flagrante surtout dans des millésimes comme 1990, 1995, 1998, 2001, 2005 et 2007, 2011, 2013, 2015 et 2016.

L E S  R O U G E S

Egalement une dizaine de millésimes disponibles, et pour les plus anciens en Magnum, nos vins rouges exigent pour certains d’entre eux, une  attente  de plusieurs années pour se faire harmonieux. Jeunes, ils demeurent austères et fermés ;  après 6 à 8  ans ils se livrent avec générosité et complexité.
Aromes et structures se fondent au profit d’un vin, qui loin des surextractions, va dévoiler son terroir dans l’affinement des tannins et la transformation de ses arômes d’un registre fruit à celui de sous-bois, d’épices et de garrigues. Si l’on a la patience de les garder entre 5 et 10 ans, il est alors possible de les voir s’exprimer sur leurs aromes secondaires (plus sauvages)  et enfin structurellement épanouis : ronds et amples à la limite de la sucrosité.

Dans la cuvée Clarendon, nous ne proposerons pas de millésimes fragiles et préférons ne mettre en bouteille que les années qui méritent un élevage (en cuve puis en bouteille). Ainsi, n’ont jamais vu le jour les millésimes 2012, 2013, 2014, 2016 et 2017 (aléas climatiques).

Aucun élévage en barrique pour les Grand Classique et Clarendon.

Seule Hautbois Solo est travaillée avec un passage en bois en futs de400 litres.